Qu'est ce que la Cystite Interstitielle ?

On appelle aussi la cystite interstitielle, syndrome de la vessie douloureuse. C'est une forme non infectieuse de la vessie, du méat urinaire, et de la région pelvienne. On dit qu'elle est non infectieuse, parce que, contrairement aux cystites d'origine bactérienne, aucune infection n'est présente dans la vessie de l'individu.

Qui est-ce qui cause cette affection ?

Les causes de la cystite interstitielle sont obscures. La personne présente les mêmes symptômes qu'une cystite d'origine bactérienne, pourtant elle n'a aucune infection urinaire. C'est pourquoi les chercheurs relient souvent cette maladie à des phénomènes psychologiques. Ils avancent la thèse d'une interaction complexe entre le système nerveux du sujet et la paroi de sa vessie.

Les signes de la maladie

Le sujet atteint de la cystite interstitielle ressent des douleurs sus-pubiennes et a souvent une envie pressante d'uriner. Il peut par ailleurs éprouver de la douleur en urinant. Cette douleur peut être plus ou moins invalidante, suivant la personne. Le patient peut aussi, avoir tout le temps l'impression de plénitude alors que sa vessie est vide ou n'est pas du tout pleine. Une hématurie qui se caractérise par une présence de sang dans les urines est aussi un autre signe de la cystite interstitielle. Le malade peut par ailleurs souffrir d'une nycturie, lui donnant envie d'uriner plus fréquemment la nuit que le jour. Chez certains patients, les rapports sexuels deviennent douloureux, voire impossibles (dyspareunie). Et beaucoup de femmes témoignent que leurs symptômes s'intensifient après et durant leurs menstruations. Ceci s'explique par les changements hormonaux qui affectent les cellules de la vessie. Et selon les plusieurs études, la cystite survient souvent chez les sujets qui ont déjà rencontré une période de fibromyalgie.

Le diagnostic d'une cystite interstitielle

Le diagnostic d'une cystite interstitielle se réalise en général sous anesthésie générale. On effectue un examen cystoscopique en examinant la vessie. Le bilan s'appelle l'hydrodistension. L'examen se fait en plusieurs étapes. En effet, le médecin ne peut pas confirmer dès le départ qu'il s'agit d'une cystite interstitielle. Pour arriver à cette conclusion, il doit d'abord s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une cystite d'origine bactérienne. Si aucun germe n'est détecté, le médecin devra renvoyer le patient vers l'urologue qui prescrira un bilan plus complet et une hydrodistension. L'hydrodistension consiste à faire dilater la vessie afin d'examiner son fonctionnement. On y exerce une pression d'eau pendant deux minutes. Cela permet de soulager les douleurs.

Les conséquences d'une cystite interstitielle

Outre la douleur que ressent l'individu, la cystite interstitielle peut réellement gêner son quotidien et sa vie. En effet, l'urgence constante d'uriner peut devenir un facteur de blocage dans son travail, et dans tout ce qu'il fait. Et dès qu'il sort de chez lui, il s'inquiète tout le temps de l'endroit où il pourra trouver des toilettes. Tout cela peut affecter psychologiquement le patient.

Prévention et traitement de la cystite interstitielle

Comme la vraie cause de la cystite interstitielle n'est pas claire, il est difficile de prévenir cette affection. Le jus de canneberge, réputé par ses propriétés médicinales, semblerait inefficace, car la maladie n'est pas causée par des bactéries. Toutefois, si le patient a déjà eu des périodes antécédentes de cystite infectieuse, on peut réduire le risque d'une cystite interstitielle en buvant beaucoup d'eau et en essayant les différentes méthodes de prévention de la maladie (voir page prévention de la cystite). Afin de traiter ou de soulager les douleurs causées par la cystite interstitielle, les médecins peuvent prescrire :

- De l'ibuprofène et de l'acétaminophène

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